Inquiétudes autour d'une immense montagne de déchets dans le Val-de-Marne

Publié le par Europe-Ecologie, les Verts de Fontenay-sous-bois

Inquiétudes autour d'une immense montagne de déchets dans le Val-de-Marne
Des bouteilles en plastique dans une déchetterie © AFP Sam Yeh


13/05/2011 9:49 am

LIMEIL-BRÉVANNES (Val-de-Marne) (AFP)

 

- Une imposante montagne de déchets d'une dizaine de mètres, théâtre de nombreux départs de feu, dans une zone industrielle de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), suscite l'inquiétude grandissante de la mairie et de la préfecture, a appris l'AFP jeudi.

 

Une vingtaine d'incendies se seraient déclarés depuis le début mai sur cet amas de déchets de matériaux de construction qui s'étend sur une centaine de mètres de long dans une zone industrielle de Limeil-Brévannes, à proximité d'un ensemble résidentiel en construction, selon des sources concordantes.

 

D'après la préfecture, 150.000 m3 de déchets de plastique, de bois et de pierre s'entassent sur les lieux.

 

Le site est exploité par la société LGD développement, spécialisée dans la collecte et le tri de déchets, qui, depuis 2009, a accumulé les gravats au mépris de "plusieurs arrêtés de mise en demeure", précise-t-on à la préfecture du Val-de-Marne.

 

Une forte odeur acre se dégage de cette montagne de déchets, traversée de fumerolles grisâtres et colonisée par les corbeaux, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

"C'est une zone de nuisances très importante. J'aimerais bien savoir ce qu'il y a là-dedans," a déclaré à l'AFP le maire (Parti de gauche) de la ville, Joseph Rossignol, qui vient d'obtenir en référé devant la justice administrative l'envoi imminent d'un expert indépendant, tandis que le groupe EELV départemental se saisissait également du dossier.

 

 

Les premiers éléments reccueillis semblent attester que déjà en février, le préfet du département Pierre Dartout avait exigé de la société LGD qu'elle provisionne la somme de 9 millions d'euros sur ses comptes pour financer le nettoyage du site.

 

Mais la société a été placée en liquidation judiciaire le 28 avril.

 

 "La consignation vaut toujours auprès du liquidateur judiciaire mais si les fonds ne peuvent être trouvés, la remise en état du site devra être financée par les fonds publics", note-t-on à la préfecture.

 

En attendant, le préfecture a indiqué que plusieurs experts avaient été envoyés mercredi sur les lieux afin d'"évaluer les risques", s'agissant de la route départementale située en contrebas du site et dont la construction vient d'être achevée.

 

La société LGD n'a pu être jointe pour l'instant.

 

Nos investigations continuent et nous ne manquerons pas de vous informer des suites de cette troublante affaire.

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