Les écologistes déposent un projet de loi visant à interdire la chasse à courre.

Publié le par Europe-Ecologie, les Verts de Fontenay-sous-bois

Un projet de loi pour interdire la chasse à courre !


Mai 2011.
Déjà abolie dans la plupart des pays voisins, la chasse à courre est toujours pratiquée dans 67 départements français malgré une large opposition des français.
One Voice soutient la proposition de loi qui vient d'être faite et qui vise à interdire cette pratique moyenâgeuse et cruelle. 
Rappel sur une pratique barbare Pratiquée chaque année dans l'hexagone du 15 septembre au 31 mars, la chasse à courre est  réservée à quelques initiés.
Elle consiste à encourager des meutes de chiens à traquer un animal (cerf, chevreuil, sanglier...) qui finit souvent dévoré vivant ou noyé avant d'être achevé. Fortement perturbatrice pour l'environnement, ces chasses sont le loisir d'une élite, suivie par de nombreuses personnes, à pied, à vélo ou en voiture.
Les dérives et les pratiques illégales sont nombreuses, ainsi que l'a montré l'enquête réalisée durant plusieurs années par les enquêteurs de One Voice. http://www.one-voice.fr/
 
Les français opposés à la chasse à courre 

Frustrés par les interdictions dans leur pays, nos voisins chasseurs à courre, notamment anglais, sont de plus en plus nombreux à venir la pratiquer dans nos forêts.
Pourtant, cette pratique est loin d'être plébiscitée par les français !
Le sondage IPSOS/One Voice réalisé en juillet 2010 est clair : 4 français sur 5 sont opposés à la pratique de la chasse à courre en France et ils sont 3 sur 4 à vouloir son interdiction...

Une proposition de loi
 
Il est temps que la France se dote d'une législation en accord avec la volonté de la grande majorité de ses citoyens.
C'est l'objet de la loi proposée entre autres par Yves Cochet et Noël Mamère et qui viserait « à ne plus délivrer aucune attestation de meute destinée à l'exercice de la chasse à courre, à cor et à cri ».
De plus, cette pratique serait assujettie à une peine de prison d'un an et de 15 000 d'amende.

Agir 
Pour inciter le gouvernement à voter cette loi, vous pouvez écrire à votre député pour lui demander de soutenir cette proposition.
Vous pouvez aussi lui envoyer le rapport réalisé par One Voice au terme de son enquête et vous appuyer sur les résultats du sondage montrant la forte opposition des français à la chasse à courre.

Pourquoi abolir la chasse à courre ?

La chasse à courre, abandonnée depuis la Révolution et réactivée par Napoléon, qui dans le même temps rétablissait l'esclavage, consiste à poursuivre un animal à cheval jusqu'à l'épuisement pour ensuite le tuer à l'arme blanche. Frappé, battu parfois même avec des barres de fer pour lui faire plier genou, il est ensuite poignardé avec une dague ou un épieu, si les chiens ne l'ont pas déjà déchiqueté. Il s'agit d'une pratique extrêmement cruelle qui n'est justifiée que par le plaisir de ceux qui s'y livrent, et qui scandalise tous les autres. La lutte contre cette pratique n'est pas nouvelle.
On comptait 218 équipages en 1914 en France, contre 450 aujourd'hui, un nombre bien plus important que partout ailleurs dans le monde. Il se crée une vingtaine d'équipages nouveaux chaque année. Un équipage coûte 150 000€ par an.

D'après les veneurs, cela mobilise 17 000 chiens et 7000 chevaux, suivis par près de 100 000 suiveurs, dans 69 départements. Une vingtaine de pays seulement la pratiquent. 3800 animaux sont tués tous les ans. Mais ces chiffres sont pour le moins douteux : les veneurs s'estiment généreusement à 10 000 "boutons" et 70 000 "suiveurs", sans doute en multipliant le nombre de "clubs" par le nombre moyens de membres et en additionnant tous les visiteurs, y compris en périodes de vacances ! Ce chiffre commode leur confère une importance toute illusoire. En fait, on compte 2692 membres payants, chiffre qui peut sans doute être divisé par deux en éliminant les anciens membres, sympathisants ou membres de la famille. 100 000 suiveurs est aussi un nombre commode qui doit pouvoir être ramené à 4000 assidus. Même en évaluant les pratiquants de la chasse à courre à 6200 par commodité arithmétique, on constate que cette activité ne concerne que 0,01% de la population !

Pour plus d'informations, consulter nos dossiers.

   

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